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Photo du rédacteurAlex Tratch

On va tu s'en sortir de la maudite COVID?


Après 2 semaines pour aplatir la courbe, 21 mois plus tard et un poignée de variants, la vaccination de masse et Omicron qui veut ruiner Nowel, on se pose tous la même question: Ça va tu finir par finir?


Je vide mon sac en bon québécois.




Un très bref cours d'histoire

Pour éliminer totalement un virus de la planète, ça prend toute une combinaison d'éléments:


1 - Une vaccination de la population entière

2 - Un vaccin efficace à presque 100% pour le virus actuel et ses mutations

3 - Pas de réservoir animal


Conclusion --> Ça arrivera pas pour la COVID.


Pas de panique. Regardons la dernière grosse pandémie de virus respiratoire en 1918. Au fur et à mesure que les gens ont développé une immunité collective, dans leur cas, naturelle, la mortalité et sévérité des vagues se sont amoindries et après environ 3 ans, ça l'a fini par finir. Bon ok, la médecine était pas aussi avancée, y'avait pas Netflix pis TikTok et les gens venaient de se sortir d'une guerre mondiale. Ok, je te le concède, le virus a continué à circuler 40 ans avant de laisser place à une souche H2N2. Mais quand même, après 3 ans, c'était pas mal le retour à la vie normale. La pandémie actuelle risque de finir de la même façon, tranquillement, et ensuite rester endémique. Va juste falloir à apprendre à calmer notre niveau de panique générale petit à petit.


La vie est un sport dangereux

La pandémie a fait réaliser à plusieurs une chose évidente: à tout moment tu peux mourir. C'est d'ailleurs ma justification préférée quand j'explique à ma blonde la raison que je me suis acheté un vélo beaucoup trop cher ou un télescope (!). On dit souvent ça à la légère quand on fait de quoi de pas bon pour notre santé «Ah! Anyway, faut bien mourir de quelque chose!». On se pense ben fin, mais tant que t'es pas confronté à une situation qui rend tout ça bien concret, tu penses pas vraiment ça. La COVID, surtout au début, a rendu la possibilité de mourir hyper concrète pour pas mal de gens (La chose la plus logique à faire était bien entendu d'empiler notre dépense de papier de toilette et de bière).


Soudainement, chaque décès liés à la COVID faisait le front page de tous les journaux. 100% du spotlight alloué à cette maladie. J'ai des tristes nouvelles pour vous mes petits chums: à tous les jours des jeunes et moins jeunes meurent. Environ 13 personnes subissent des morts violentes ou accidentelles par jour au Québec. Pas loin de 60 personnes succombent à des cancers par jour et 45 de maladies cardio-vasculaires.[lien] On a tout mis ça de côté les derniers mois. T'as 25 ans et tu penses que t'es invincible? Ben non, t'as une chance sur 1200 de mourir par an et ça, bien avant que la COVID rentre en jeu.


J'en parle juste pour pas qu'on oublie que les gens affectés par d'autres maladies graves n'ont pas cessé d'exister. C'est moins glamour, ça fait moins peur qu'un virus poilu qui peut te tuer en 10 jours, ça engendre moins de likes sur les réseaux sociaux, mais ça existe encore.


La lumière au boutte du tunnel

Même si les prédictions de l'INESSS sont pas mal plates à voir sur le nombre d'hospitalisations prévues en janvier à cause d'Omicron, faut pas désespérer. Ça nous fait tous ch**r. Moi le premier. On espère juste que c'est le worst case scenario vue que c'est basé sur une grosses étude avec une population bien différente de la nôtre.


Mais sérieusement, y'a pas mal choses extraordinaires qui se sont passées pendant cette pandémie, quand même. La vitesse à laquelle nos équipes dans les hôpitaux se sont adaptées et revirées de bord était pas mal impresionnante. La quantité d'infos qu'on devait réviser, adapter et implémenter face aux changements quotidiens était simplement ridicule. Mais on l'a fait.

Même si le débat sur la vaccination, le passeport vaccinal et les microchips à Bill Gates en fini plus de finir et que les méchantes Big Pharmas veulent juste contrôler le monde entier, on a quand même eu la chance de pouvoir vacciner pas mal de gens et d'avoir un méga impact sur la trajectoire de la pandémie et sa mortalité potentielle. Honnêtement, pas mal mieux que je pensais avec la quantité de non sens et d'informations pas rapport qui circulent à gauche et à droite.


[Grosse parenthèse ici: En passant, on peut tu arrêter de traiter le monde de caves s'ils ont peur ou hésitent à se faire vacciner? C'est normal. Gang! Heille! On est même pas capable de s'entendre sur le fait que la Terre est pas plate. Oubliez ça l'unanimité! Écoutez les points des autres aussi, ayez des discussions intelligentes avec les gens qui sont pas d'accord avec vous; c'est pas tout blanc ou tout noir la vie. Écoutez les experts, lisez des études qui confrontent vos points de vue, peu importe sur quel côté vous penchez: c'est de même qu'on prend des décisions éclairées. C'est le fondement même de la science!] - fin de la parenthèse.


Même si ça nous fait tous ch**r de respirer notre haleine de café le matin dans nos masques, la vaste majorité des gens ont pour une fois fait attention à pas propager leurs microbes et ont appris que se laver les mains, pas juste pour la COVID, c'est quand même une bonne idée.


Oui, je l'accorde, y'a eu des drôles de mesures en place avec des conditions et exceptions légèrement difficile à suivre. Un couvre-feu douteux, confiner le monde en les rendant sédentaires ou empêcher le sport alors que l'obésité est un facteur de risque majeur pour ben des affaires. Oui, même si à un moment donné on savait c'était qui les personnes à risque d'être hospitalisées on a continuer à imposer les mêmes mesures de confinement à tout le monde. Au Québec comme à bien des endroits dans le monde, on a ben de la misère à faire confiance au gens. Avec raison? À toi d'en juger, je sais pas. Une chose est certaine, je pense pas que j'aurais fait mieux si j'avais été pitché au front et que c'était ma tête qui serait tombée, si finalement, mes décisions plus populaires auraient causer 10x plus de décès et un effondrement du système de santé. Pas sûr, pas sûr...


On est pas loin du boutte du tunnel. Gardons le cap sur les mesures en place et surtout sur le pourquoi on se force à le faire: éviter une grosse vague d'hospitalisations qui fait en sorte qu'on ne puisse plus s'occuper des autres malades et que ce soit tellement plein qu'on en regarde chercher leur air sans pouvoir faire grand chose. Je pense que les chances que ça arrive sont de moins en moins grandes, grâce aux vaccins et aux nombres de cas de COVID rétablis qu'on a eu. Une augmentation de la transmission ou l'évasion immunitaire signifie pas qu'on recommence à zéro à chaque variant, au contraire. La vaste majorité des gens vont être de moins en moins malade de fois en fois. Mais oui, ça se peut que tu le pognes deux fois, comme la grippe. En autant que ça reste mineur.


Je me croises les doigts qu'Omicron soit moins sévère, parce qu'il se propage pas mal plus que le Delta. Ça serait le meilleur cadeau de Nowel si au final, c'est juste un gros rhume. On va le savoir bientôt. SVP, après cette vague là, si le taux d'hospitalisations est finalement pas si pire, on peut tu arrêter de capoter à chaque fois que 80 personnes en Norvège pognent la COVID avec des symptômes légers dans un party? La pandémie va finir, c'est une promesse, mais les gens vont continuer à l'attraper, ça aussi c'est une promesse. Si ça se traite tout seul à la maison, pas la peine de m'en parler, d'accord?


Comment ça y'a pas de traitement efficace contre la COVID que je peux prendre à la maison?

À date y'a effectivement pas grand chose qui est offert pour le traitement à la maison. En fait, si t'es (assez) jeune et t'as pas de facteurs de risque, ton risque de finir hospitalisé est très, très faible. En gros, comme tout virus, ça se guérit tout seul.


Hydroxychloroquine

On en a vu passé des belles dont la saga initiale de l'hydroxychloroquine. Malheureusement on a tellement eu peur de Trump et de priver les gens qui ont besoin de cette médication pour d'autres maladies, qu'on a vite annoncé tout haut et fort que ça marchait pas, citant quelques études.


C'est malheureux, parce qu'on le saura jamais. Un gros principe de base, c'est que pour toute infection, plus tu l'affaiblis tôt, meilleures sont tes chances d'avoir un impact. Un peu comme les antiviraux pour les feux sauvages ou l'influenza.


Les études sur l'hydroxychloroquine qu'on a retenues étaient sur des personnes malades, surtout hospitalisées. Pourtant, une revue de littérature démontrait que si donné plus tôt dans la maladie et aux patients ambulatoires, soit AVANT qu'ils soient hospitalisés, ça avait du potentiel. Malheureusement, les études avaient pas assez de patients. On ne peut donc pas scientifiquement s'avancer. Pis on veut surtout pas avoir l'air cave devant les médias et refaire une étude maintenant pour aller au fond des choses. Trop tard. Plate, non?


Anticorps monoclonaux

Ok, mais quoi d'autre comme potentiel traitement qui diminue les hospitalisations et la mortalité? C'est ça le nerf de la guerre au final. Il y a les anticorps monoclonaux. C'est efficace, sécuritaire. En Alberta on emboite le pas. Le hic? Ça se donne en intra-veineux, donc un peu plus compliqué point de vue logistique au Québec. Le but c'est de pas faire ça dans les hôpitaux.


Y'a une étude intéressante sur une autre formule qu'on pourrait donner en sous-cutané. Reste à voir l'impact sur les hospitalisations si on le donne le plus vite possible après un test positif. Ce serait une belle étude à faire! Oui, c'est pas donné comme traitement, mais considérant qu'une hospitalisation COVID hors soins intensifs coûte 25 000$, on est sûrement gagnant.


À un peu plus de 2000$ la dose, si on démontre une réduction du risque absolu d'hospitalisation d'au moins 10% chez un groupe à risque, on rentre quand même dans notre argent et on libère des lits. ( NNT=1/0.10 = 10 --> 10 x 2000$ = 20000$ < 25000$ ) En gros dans cette situation hypothétique, tu traites 10 personnes pour sauver une hospit, ça te coûte 20 000$ pour en sauver 25 000$. C'est plus compliqué que ça calculer les coût bénéfices, je le sais, mais au moins ça donne une idée. On accepterait probablement de dépenser pas mal plus si on pouvait éviter les hospitalisations, simplement pour toutes les retombées économiques de pas tout devoir fermer et aussi, pour avoir de la place dans les hôpitaux pour traiter le monde.


Autres

Reste la catégorie autres. Ma catégorie préférée: la mouche de moutarde, le Vicks en dessous des pieds avec des bas de laines, de la compote d'oignons sur le chest, en veux-tu? En vlà! On peut quand même en regarder 2-3 qui font du sens mais ça veut pas dire que ça marche et je te dis pas de faire ça.


Le bon vieux Sinus Rinse


J'ai l'air moins heureux quand je fais ça moi. Une étude médiocre par sa méthodologie semble dire que ça diminue tes chances d'hospitalisation par un facteur de 16X. Tu prends les tis sachets de sels en pharmacie, t'ajoute 1/2 c-à-thé de petite vache, mix ça avec de l'eau distillée ou bouillie (et refroidie) pis PAF, 2 fois par jour pendant 2 semaines et c'est réglé. La théorie c'est que le virus se réplique en malade dans nos voies nasales et aussitôt que t'es testé positif, tu commences ça, ça diminue la charge virale, donc, la COVID est moins violente. Heille, ça marche tu vraiment? Je sais pas. Mais je suis de ceux qui se sinus-rinse la vie quand j'ai le rhume.


Le zinc, la vitamine C et la quercétine en combinaison

On est dans le théorique ici. On parle que la vitamine C facilite l'absorption de la quercétine qui en combinaison avec le zinc, a des propriétés anti-inflammatoires et pourrait peut-être réduire la réplication virale. Ok, fais du sens. Ça marche tu? Peut-être que oui, peut-être que non.


La vitamine D

Pas d'étude randomisée sur le sujet spécifique de la COVID. L'idée provient du fait que la vitamine D joue un rôle important dans le support de notre système immunitaire et que des études observationnelles montrent que les gens avec la COVID sévère avaient souvent des niveaux de vitamine D inférieurs à ceux qui contractaient pas la forme légère. Le problème c'est que les niveaux bas de vitamine D sont fortement corrélés au gens âgés et atteints de maladies chroniques, soit la population la plus à risque de contracter la forme sévère. Quand même, si ça fait 21 mois que t'as pas eu de soleil sur ta peau et que tu fixes ton écran en participant à ton 2345ème meeting sur Zoom, t'es probablement un peu short en vitamine D. Sors dehors, prends du soleil et mange comme du monde; ça nuira pas c'est certain.


Mots de la fin

C'est pas mal ça. Je pense que j'ai fait le tour. Faut prendre notre mal en patience, se calmer le pompon collectif envers chacun des gens qui pensent pas comme nous. Nowel approche, aimons nous les uns les autres. Même si on se fait bombarder de partout que le prochain variant sera le pire, faut prendre ça avec un grain de sel et juste attendre un peu avant de se braquer en fou. La pandémie va finir d'ici 1 an, avec des vagues qui vont avoir de moins en moins de répercussions. C'est déjà le cas. ''COVID'' va demeurer dans notre répertoire de maladie, comme l'influenza, et on va vivre avec. Le pire est derrière nous. Ça achève. Encore 2 semaines pour aplatir la courbe pis on va être correct, je te le jure 😉.


Tendrement,


Julien

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